Courir en Gaule - le Blog de Alain SIMON

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mardi, octobre 28 2014

Compte rendu Intégrale des Causses - Festival des templiers

Après une première édition réussie en 2013, l’Intégrale des Causses ouvre avec l’Endurance Trail le week-end des Templiers. Jean Claude et Jean avaient participé à cette première édition et nous en avait loué les qualités. Ce trail reste intimiste, le nombre de participants étant limité. Nous nous étions donc inscrits Nathalie et moi dès l’ouverture en décembre.

Jeudi 23 novembre, départ 11h après avoir récupéré notre fille suite à son opération des dents de sagesses. Que la route est longue jusqu’à Millau…

Nous arrivons à destination vers 17h30 et nous retrouvons les autres belligérants du week-end : Jean-Claude, Catherine, Jean et Françoise. Préparation des sacs puis diner et direction dodo.

Un réveil à 5h, petit déjeuner puis direction le départ de la course, à Mostuéjouls, 25mn au nord-est de Millau.

Le départ est donné à 7h du village de Mostuéjouls au pied du Causse du Sauveterre. J’ai décidé du fait de mon manque total de préparation de rester avec Nathalie.

Nous partons tranquillement avec les 350 participants. Premier bouchon au bout d’1km. Inquiétude… mais heureusement ce sera le seul de la journée.

Le jour se lève alors que nous montons sur la première corniche. C’est magnifique et tout va bien sauf que je sens bien que les jambes ne sont pas au top (je n’ai vraiment pas récupéré du 48h d’il y a 3 semaines).

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La descente en direction du premier ravitaillement est agréable, descendue tout du long sur un bon rythme pour Nathalie.

On entre dans le ravitaillement du Rozier, Nathalie prend le temps de boire et nous repartons. Vient ensuite une piste longeant la rivière la Jonte avant de commencer la montée sur le causse en passant par le cirque de Madasse. Je me suis arrêté pour un besoin naturel et je vais mettre beaucoup de temps à reprendre Nathalie.

Les jambes sont au rendez-vous et les relances sur le Causse Noir sont agréables. Nous arrivons au ravitaillement de Saint André de Vezines au km 25. Nous rencontrons Sandrine qui attend Emmanuel son mari.

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Nous prenons le temps de manger et de refaire les pleins. Nous repartons pour le prochain ravito La Roque Sainte Marguerite, km 35.

Mais pour Nathalie cela ne va plus. Elle ne peut plus courir dans les descentes (douleur dans les cuisses). J’essaie de la motiver mais cela semble inefficace d’autant plus que les concurrents que nous avions doublés précédemment nous rattrapent comme des balles.

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Arrivé dans la descente de La Roque, elle m’annonce qu’elle va abandonner au ravitaillement et m’incite à partir. Je fais donc la fin de la descente en solo et à grande vitesse. Je redouble les concurrents avant de rencontrer Ethel et de lui annoncer que sa mère risque d’abandonner. Je lui demande donc de l’encourager.

Je ne reste que quelques instants au ravitaillement.

Dès la traversée de la Dourbie, à la sortie du village arrive une montée raide dans le bois. Puis le parcours est plus calme vers Pierrefiche. Viennent ensuite le plateau du Larzac, sa Corniche et la longue descente vers Massebiau. Les jambes sont raides mais je cours toujours.

Au village, un point d’eau permet de refaire le plein. Heureusement, car maintenant il fait chaud et la montée vers Le Cade va être terrible (3,5 km/h). Des crampes m’arrêtent à quelques encablures du ravitaillement. Puis je repars pour atteindre le bâtiment très joli dans lequel je prends le temps de m’arrêter 5 mn et reprendre une dernière fois à boire.

Une légère côte entièrement courue et me voilà au-dessus de Millau, au Pouncho d'Agast où je retrouve un concurrent de Couhé !

Je décide de m’accrocher, je me lance à vive allure dans la descente et à travers la grotte du hibou puis les 2 derniers kilomètres où je retrouve Ethel. Je franchis l’arche en moins de 10h et dans les 100.

De plus ma fille m’annonce que Nathalie a décidé de poursuivre et quelle est toujours en course.

Pour moi c’est donc fini. J’ai les jambes dures comme du bois et je vais mettre plus de 4 jours à récupérer un peu de souplesse. Malgré tout le bilan est positif. La course était magnifique avec une météo exceptionnelle. Un bon week end donc….

Jean, Jean-Claude et Catherine finiront aussi contents de leur course.

Bilan positif ??? Vu de mon côté (Nathalie), ce n’est pas évident !

Je savais avant de prendre le départ que mon manque de technique dans les descentes et mon manque de préparation musculaire pour les cuisses n’allaient pas me rendre la course facile. J’avais vu juste … mais je ne pensais pas à ce point là. La course s’est arrêtée pour moi aux alentours de 30 km. Le reste n’a été qu’une randonnée. Je n’aime pas avoir un dossard pour faire de la randonnée. Je n’aime pas mettre 25 minutes au kilomètre, comme ça a été le cas dans la dernière descente. Je n’aime pas passer de la 166ème place (ravito de St André) à la 256ème place à l’arrivée (256, c’était aussi mon classement au premier ravito). Je n’aime pas, ne pas pouvoir descendre les escaliers 4 jours après la course ….. mais que les paysages étaient beaux !

C’est d’ailleurs la splendeur du site et le beau temps qui m’ont incité à ne pas abandonner.

Le lendemain, les garçons se sont relayés pour accompagner Françoise sur la Monna Lisa. Pour ma part, j’avais du mal à tout simplement mettre un pied devant l’autre. Le temps était toujours magnifique. Nous avons passé une bonne journée, clôturée par une soirée « aligot-saucisses », et ça, c’était bien !

vendredi, octobre 10 2014

Compte rendu 48h de Royan

Pour cette deuxième partie d’année 2014, je m’étais fixé pour objectif un 48 heures. logo_24h_et_48_heures_JP.jpg

Pourquoi me direz-vous ? Je répondrai : juste pour voir !

Afin de préparer au mieux cette épreuve après mon échec du Golf en juin, j’avais effectué une coupure en juillet, annulé le triathlon longue distance de début septembre et repris sérieusement l’entrainement en aout. La préparation s’était déroulée idéalement jusqu’à mi-septembre où une douleur au genou droit m’avait contraint à couper plutôt que prévu.

Enfin la date fatidique était arrivée, et j’arrivai sur site le jeudi soir. Mauvaise surprise, le parcours avait été changé. Il était encore plus sinueux que prévu. Nous ne quittions pas la piste ou ses abords. Autant dire que les demi-tours sur place étaient peu propices à la performance.

Malgré tout, le vendredi à 10h nous sommes tous au départ pour une journée radieuse voire très chaude.

Je suis pour l’instant sans accompagnateur. J’ai donc tout préparé sur ma table.SAM_2233.JPG Les premières heures sont faciles à une allure légèrement inférieure à 10 km/h. La température monte et je décide de me ravitailler tous les 2 tours au lieu de 3 (1 tour = 1100m). Vers la 5éme heures, je suis 2ième au classement.

Vers 19h, mon épouse et ma fille arrivent sur le circuit pour assurer mon ravitaillement. J’ai maintenant pris la tête de la course.

Je passe le 100km en 10h35, plus lentement que Nathalie à Theillay en août.

Je suis largement en avance sur le tableau de marche que je me suis fixé. Pourtant je garde le rythme. C’est-à-dire ravito tous les 2 tours, arrêt de 5’ tous les 9 tours (soit 9.9km) et 25m de marche à chaque sortie des stands.SAM_2254.JPG

A minuit, je décide d’aller me coucher dans le gymnase attenant (1h). Cet arrêt je l’avais prévu plus tard mais j’ai beaucoup d’avance. À mon retour, je redémarre avec le concours de Nathalie qui m’accompagne pendant 10km. Malgré l’arrêt, je n’ai pas perdu ma première place face à Gérard H.

Au matin, les coureurs des 24h arrivent. Je reconnais Guillaume qui m’encourage. A 10h ils démarrent leur épreuve. J’en suis alors à 193,5 km.

Le moral n’est plus là : savoir qu’il y a encore 24h à tourner avec une nuit ne m’emplit pas de joie.

Je poursuis pourtant mon effort sur le même rythme 2T, 9T, avec un temps d’arrêt plus ou moins long maintenant.SAM_2237.JPG

A 19h le samedi, la pluie tombe et inonde la piste. Je décide de diner et d’aller dormir 1h dans mon véhicule à l’extérieur du stade. Cela me fait un bien fou et je repars de plus belle avec Nathalie.

Je suis toujours premier mais Gérard me reprend des tours au fur et à mesure des arrêts, que lui ne fait pas. Il ne dormira pas des 48heures !

Vers 2h du matin, je manque de lucidité en pénétrant dans le gymnase et percute avec ma tête le haut de l’issue de secours qui sert d’entrée. Je suis sonné et cela pisse le sang. Intervention du médecin qu’il faut réveiller puis je repars avec Nathalie. J’ai perdu la première place. Je vais faire l’effort de rattraper mon retard sur Gérard. Cela d’autant plus facilement qu’il est au bout du rouleau. Il ne fait plus que marcher.

Vers 6h, j’atteints mon première objectif : 300km. Je poursuis afin d’atteindre le second, plus de 330 km soit 300 tours. Il est atteint vers 9h30. Je finis alors en marchant avec Gérard, pendant que les circadiens sont en pleine « bourre ».SAM_2258.JPG Guillaume est aux anges. Il a largement dépassé ses objectifs (+ 216km).

Enfin le coup de sifflet, nous libère. Résultat 334,531 kmSAM_2265.JPG

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Au terme de cette aventure que puis-je conclure ? Que je ne regrette pas d’avoir participé à cette épreuve d’autant que j’ai atteint mon objectif. Maintenant il faut reconnaitre que l’intérêt est très relatif. Je ne pense pas réitérer ce style d’épreuve. Je me contenterai de 24h qui me semblent un format plus « sympathique ».

Lundi matin, retour au travail, je traine un peu les jambes et je le sens, je suis épuisé. Il va falloir du temps pour se remettre de cette course.

lundi, juin 30 2014

Compte rendu Ultra Marin 2014

Pour la troisième fois consécutive j’avais décidé de retourner sur le grand raid du golfe. En effet pour cette 10ième édition, l’organisation avait décidé d’inverser le sens. Cela me semblait être une motivation suffisante.

Nous ne parlerons pas de la préparation mais plutôt de la récupération avant l’épreuve, suite aux 24h de Brive, 4 semaines avant : récupération entachée par une infection qu’il a fallu traiter aux antibiotiques puis une gastro qui m’a vidé les tripes 3 jours avant le départ.

Autant dire que les conditions étaient loin d’être réunies pour performer mais j’étais malgré tout confiant dans le fait de tenir la distance et d’obtenir une place honorable (dans le top 20).

Le voyage se déroule bien nous arrivons assez tôt pour le déjeuner puis nous récupérons le dossard. Je m’installe pour une sieste pendant que Nathalie part pour son footing.

A 16h tout en me préparant, je retrouve Hervé. 16h30 je me rends sur la ligne de départ où je retrouve Gilles mon camarade de club qui m’annonce qu’il faut que je récupère une balise GPS.

Diantre, cela voudrait dire que je fais partie des favoris ! Je retrouve alors auprès de la ligne de départ Christian, Stéphane, Ludovic et Jean François ainsi que Renaud. Quelques minutes avant le départ fictif nous sommes propulsés devant les presque 1000 coureurs qui piaffent d’impatience. Drôle d’impression que de se retrouver devant et difficile de ne pas répondre présent en partant beaucoup plus vite que prévu.

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Nous partons en effet très vite, 12,5 km lors de la première heure. J’ai beau me dire qu’il faut ralentir je n’arrive pas à admettre de me faire décrocher du peloton de tête. Pourtant rapidement je sens que les jambes ne répondent pas comme à l’accoutumée.

Lorsque j’arrive à Larmor-Baden (33km), j’ai l’impression d’en avoir fait le double et la difficulté de ce début de parcours n’explique pas tout.

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Au passage à Auray (55km), Christophe (Yanoo) m’encourage mais ma grimace en réponse lui montre que je ne suis pas au mieux.

La nuit est maintenant tombée et la montée vers Crach me semble interminable. Je retrouve Nathalie au stade et je lui avoue que cela ne va pas fort et que ma 10ième place n’est qu’une illusion. Je décide de rejoindre Locmariaquer et ensuite de faire le point sur la poursuite de l’épreuve.

Je marche de plus en plus et j’arrive péniblement à l’embarcadère où Nathalie m’attend pour un massage.

Je lui annonce que j’ai décidé d’abandonner mais pas avant Arzon afin de franchir le Goulet en bateau une nouvelle fois. Le responsable du transfert en Zodiac propose alors à Nathalie de faire l’aller-retour dans l’embarcation.

Arrivé à Port-Navalo, je repars en marchant pour atteindre le Gymnase d’Arzon, non sans mettre égaré.

Nathalie me rejoint peu de temps après mon arrivée en ayant fait le tour complet du golfe en voiture. Je rends alors mon dossard, ma balise GPS et téléphone au PC Course pour annoncer mon abandon. Il est 4h du matin. Nous décidons de rejoindre la zone de ravitaillement de Noyalo afin de voir passer les premiers dans quelques temps.

Le premier arrive beaucoup plus vite qu’attendu. Nous le manquons étant encore endormis dans la voiture. Nous ne manquons pas le passage de Ludovic, Christian, Stéphane, ainsi que du premier Belge du Top 10 de l’histoire de la course.

La pluie va alors commencer et cela jusqu’à 15h de l’après-midi. Nous nous rendons ensuite sur la zone d’arrivée au port à Vannes. Nous assisterons ainsi, en compagnie de Thierry et de Hervé et Gilles qui ont eux aussi abandonné, à l’arrivée des concurrents … sauf du premier que nous avons raté car une fois de plus trop rapide par rapport au temps attendu !

Nous pourrons ainsi voir les fautes dans l’organisation de la ligne d’arrivée. Le premier du 36 kilomètres qui arrive dans l’indifférence totale (personne ne l’attendait) même chose pour la première féminine du Grand Raid (à qui l’on fera refranchir la ligne pour la photo). Le troupeau de concurrents du 36 km qui engorge la ligne d’arrivée et de ravitaillement, empêche les concurrents du grand raid qui arrivent exténués de se poser et de se ravitailler.

C’est ainsi que nous assisterons Renaud qui arrive à la limite de ses forces.

Au bilan, cela fait 2 fois que j’essaie de faire de grosses épreuves trop rapprochées, à l’encontre de tous les principes que j’énonce à mes athlètes, et ça se solde par des échecs. Normal ….

La leçon est bien comprise. Afin de préparer au mieux mon deuxième objectif de l’année (48h de Royan) j’ai décidé de déclarer forfait au triathlon longue distance auquel je devais participer 4 semaines plus tôt.

dimanche, juin 1 2014

Compte rendu 24h de Brive

C’est après une préparation de début d’année faible en kilométrage que j’abordais ces 24h de Brive.

Avec un entrainement compris entre 210 et 305 km par mois, entre janvier et avril, cela me semblait un peu léger pour une bonne performance. Même si en mai, j’avais largement augmenté mon kilométrage.

A vrai dire j’avais pris l’option avec mon entraineur (moi-même) d’un entrainement quasi quotidien mais sur de faible distance (15-18km). Ma plus longue sortie étant le marathon du Futuroscope 4 jours avant la date des 24h.

De plus afin de ne pas renouveler les erreurs des 24h de Grenoble en ce qui concerne l’alimentation, j’avais établi un semblant de protocole avec mon épouse pour les ravitaillements.

  • Boisson : 10cl de boisson énergétique tous les 3 tours, mais aussi à disposition un verre de grenadine et un autre d’eau gazeuse
  • Solide : Compote, noix de cajou et pâtes plus quelques gels en cas de coup dur.

Nous partons la veille au soir après avoir réglé les problèmes d’intendance du reste de la famille. Pour ces 24h nous avons choisi l’option « Voiture camping-car » garée au plus près du circuit, mon épouse ayant remarqué cette possibilité sur les photos des éditions précédentes.

Nous arrivons vers 22h30 et nous nous installons en bout de zone de ravitaillement.

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Réveil vers 8h, je récupère mon dossard et commence à me préparer.

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A 9h30 photo de groupe puis nous nous alignions sur la ligne de départ. J’ai pu saluer avant le départ Emmanuel Fontaine venu accompagner Renaud Berthier, mais aussi Daniel Cardoso Dias et Françoise Perchoc.

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10h coup de pistolet et c’est parti pour 24h.

Je pars tranquillement avec pour objectif de faire 200 tours. Sachant que le tour fait 1,1 km cela fait … 220 km.

La température est idéale et au bout d’1 heure je pointe dans les 10 premiers. Compte tenu du plateau de cette édition cela semble raisonnable.

Au bout de ces premiers tours, j’ai pu prendre la mesure du circuit. Un tiers de la boucle est en stabilisé avec une petite côte ainsi qu’une descente et une ligne droite le long de la Corrèze plein Ouest. Ensuite nous retrouvons du bitume avec encore un faux plat montant nous permettant de faire le tour de la fontaine avant de replonger dans la salle G. Brassens.

A la 3ième heure, je suis 6ième mais je sens que le marathon d’il y a 4 jours à laisser quelques traces….

Je profite que Daniel Cardoso Dias me double pour discuter longuement de nos projets. Il semble en grande forme et vient de prendre la tête de l’épreuve.

Je double régulièrement Françoise que je ne manque pas d’encourager chaleureusement en souvenir de la Trans ’Gaule 2013.

Après 6 heures de course, je suis second derrière Daniel et devant Renaud qui me semble très affuté. Il a pris l’option de marcher systématiquement dans la petite côte en stabilisé.

Je commence à souffrir et peu à peu mon allure baisse. A partir du 80ième kilomètre je décide de prendre l’option de Renaud et de marcher sur le petit raidillon.

Je passe le 100km en 9h25 ce qui est un peu rapide, j’avais plutôt envisagé 9h45.

Quelques tours plus tard, je découvre au tableau d’affichage que je suis premier !!! Daniel s’est arrêté pour des problèmes gastriques. Renaud passe second à 3 tours.

A partir de ce moment même si le moral est bon (une première place cela ne se refuse pas) la moyenne baisse très régulièrement et inexorablement.

Je commence à sentir des crampes dans les cuisses, je décide au 120ième de me faire masser par mon épouse. Je pers 10 minutes mais cela permet de repartir pour 20 tours. De plus Emmanuel me conseille de boire plus d’eau gazeuse. Je recommencerai la pause massage, tous les 20 tours, 4 fois.

La nuit est maintenant bien installée, il ne fait pas trop froid. Renaud et moi au fur et à mesure de l’épreuve avons nos coups de fatigue respective. Mais je parviens à garder mon avantage de 2-3 tours.

Afin d’être sûr d’atteindre mon objectif, il faut atteindre les 200 kilomètres au environ de 7 heures du matin. Ce sera chose faite mais que ce fut long !

A 8h20 je franchis mon ancien record de 210 km ; pour moi c’est fini. Emmanuel me rattrape alors pour me booster et me dire de « scorer ». Je repars de plus « belle », toute proportion gardée. Je passe de 8,8 km/h à 9,8 km/h.

Sans doute trop vite et trop fort, à 9h10 je m’arrête au ravito, j’ai la tête qui tourne. Je prends un café bien sucré et je repars quelques centaines de mètre avant de devoir m’allonger sur un banc. Hypo !!

Pour moi la course est finie, je suis à 216 km et Renaud me reprend 1 tour.

Passées quelques longues minutes, je repars en marchant. Renaud approche pour me reprendre un second tour, soit plus qu’un d’avance.

Et là, surprise, la machine repart. Et repart bien. L’euphorie de la fin me permet de finir les 3 derniers tours à plus de 12km/h et ainsi de dépasser de quelques mètres les 225 kilomètres au sprint.

Le coup de pistolet, me libère et je me pose au sol en attendant la mesure. Un officiel vient m’annoncer que je suis astreint à un contrôle anti-dopage.

Comme il y a 2 ans sur mon premier grand raid du Golfe, c’est une mesure certes nécessaire, mais qui prive le compétiteur d’une joie à partager avec tous.

Enfin 1 heure plus tard, je rejoins la salle de récompense et peu enfin partager avec tous les autres compétiteurs.

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Je termine donc 1er (première fois sur une course) avec 225,147 km (nouveau record personnel). Objectif atteint mais que ce fut dur !!

Je tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont encouragé tout au long de cette épreuve (Valérie, Guillaume, Armand) et aussi les simples spectateurs qui ont jalonnés le circuit tout au long de ces 24h.

Bien sûr, je n’oublie pas ma femme Nathalie, sans qui ce serait plus difficile.

mercredi, octobre 16 2013

Compte rendu 24h de Grenoble

Au départ j’avais prévu de faire les 24h d’Aulnat début novembre et puis en juin je découvre que cette course n’aura pas lieu cette année. :-(

Je me suis donc rabattu sur les 24h de Grenoble support des championnats de France. Je trouvais la date un peu trop près de la fin de la Trans’Gaule et j’étais inquiet sur mes capacités de récupération.

J’avais beau avoir annoncé que 200km me suffiraient, j’espérai intérieurement bénéficier de l’endurance acquise pendant le mois d’aout pour atteindre une marque supérieure.

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Nous partîmes Nathalie et moi vendredi vers 14h30 et atteignons l’hôtel à Grenoble vers 21h. Que la route fut longue !! Petit repas au restaurant de l’hôtel et une bonne nuit de sommeil. Dehors la pluie tombe sans discontinuer.

Nous rejoignons le parcours avec quelques difficultés d’orientation vers 9h. Je récupère mon dossard et nous filons dans la zone de ravitaillement. Toutes les tables sont prises ! Heureusement une nouvelle tente est installée et nous pouvons y déposer notre matériel. Je retrouve de nombreux coureurs tels Christian Dilmi, Lionel Ozanne, Alain David, Fabrice Puaud.

Puis c’est le départ, la pluie est toujours de la partie et transformera une portion du parcours en zone de cross. Je pars sur une bonne allure 10,5 km/h.

Tout va bien, je suis bien. La pluie vers 14h s’est presque arrêtée. La température est bonne et le parcours agréable.

Une première alerte vers la 6ième heure me rappelle les difficultés à venir mais je repars sans difficulté.

Nathalie m’alerte sur mon alimentation chaotique mais je n’en tiens pas compte. C’est mon habitude de manger tout et n’importe quoi !

Maintenant, il fait nuit noire je maintiens ma vitesse et peu à peu je remonte au classement 14ième à la 15ième heure. Je suis dans une allure qui devrait me permettre de passer les 215 km.

Puis tout à coup patatras, je n’ai plus de jus et aucune envie de me battre et je n’arrive plus à ingurgiter quoi que ce soit. Je persiste de 2, 3 heures avant d’abdiquer et d’aller dans le gymnase dormir 3 heures…..

Je reviendrai ensuite sur le circuit pour finir les 24 heures et assister à la bagarre entre Christian et Lionel.

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En définitif, ces 24 heures était trop rapprochés de la trans’Gaule. Je n’avais pas récupéré physiquement mais aussi mentalement. De plus j’ai vraiment complètement négligé l’alimentation et je me suis surpris à ne plus pouvoir manger !!

Le point positif est que dans des conditions normales, je pense pouvoir augmenter ma marque. A voir donc en 2014.

lundi, juillet 1 2013

Ultra Marin Raid du Golfe

Et me revoilà en 2013 au départ du raid du Golfe, soit 177 km de chemins plus ou moins côtiers, agrémentés d’une traversée en Zodiac pour passer de Port Navalo à Locmariaquer.

Je partais avec la seule intention de faire mieux que l’an passé soit moins de 22h00, pour le classement aux vues des têtes d’affiche de cette année (les frères Dilmi et d’autres) je n’envisageais rien du tout.

Vendredi 19h00, c'était le départ du 177 km avec cette année un départ OFF de 1.2 km dans la ville de Vannes. Devant les 700 partants cette année, deux joéllettes et un groupe de gendarmes qui ont rendu hommage à leur manière à leur copain et collègue Eric décédé en novembre 2012, et qui devait courir cette année le 177 km.

Je pars cool et passe l’arche de départ effectif 2 minutes après les premiers mais en ayant pu échanger quelques mots avec Ludovic Dilmi.

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Premier ravito au km 18 - Pointe du Bill à Séné

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Je ne m’arrête pas plus de 30 secondes et je continu ma remontée.

km 35 – Noyalo

Je refais le plein, enfile ma frontale sur la tête et repars. Je pense alors être dans les 30. Quelques dizaines de kilomètres plus tard, je rejoins un groupe qui, comme moi, est égaré. C’est la tête de course !! Après quelques minutes, nous retrouvons les balises et poursuivons notre chemin vers Sarzeau. Je suis avec les premiers !! Je n’en reviens pas. A la faveur d’un pointage, je me retrouve même premier sur quelques centaines de mètres ! Enfin, Christian Dilmi reprend la tête. Ludovic victime de quelques soucis gastrique ne nous rejoindra qu’au ravitaillement de Sarzeau où je pointe second.

km 59 - Sarzeau

Les frères Dilmi se ravitaillent très vite et repartent devant moi. Je suis alors troisième.

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J’aurai l’occasion de revoir Ludovic me doubler comme une bombe alors qu’il s’était de nouveau égaré.

km 96 - Port Navalo - le zodiac

En arrivant au zodiac, je suis très surpris de trouver le relais de gendarmes devant moi. Ils avouent ne pas avoir trouvé l’embranchement pour faire le tour de la pointe d’Arzon.

Je retrouve Ludovic au ravitaillement de Locmariaquer. Par contre, je croise en ressortant 3 concurrents qui sont derrière moi.

Mon épouse qui me suit depuis le début de la course m’annonce les écarts entre la tête de course et mes poursuivants. Pour les frères Dilmi, je ne me fais pas d’illusion, par contre mes poursuivants m’inquiètent. Je commence à être dans le dur et je suis obligé d’alterner marche et course par cycle de 3 kilomètres (200m marche, 2,8 km course). Ce sera mon rythme jusqu'à la fin.

A partir de Larmorbaden, j’ai vraiment l’impression de ne plus avancer. Je me retourne régulièrement en cherchant mes poursuivants.

Au dernier ravitaillement à moins de 15 km de l’arrivée, je vois débouler un concurrent : c’est Stéphane Ruel l’un des favoris qui finit en grande forme. Il va 1 minute plus vite que moi au kilomètre.

A Conleau, mon épouse me rejoint et nous finissons ensemble la boucle, relativement serein, le 5ième n’étant toujours pas en vue.

Finalement, je franchis la ligne en 19h31’46 , bien mieux que ce je m’étais fixé comme objectif et de nouveau 4ième .

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Au bilan, la course a été quasi parfaite et je suis très content d’avoir pu côtoyer des athlètes comme les frères Dilmi et d’autres que j’oublie.

mercredi, mai 29 2013

Marathon du Futuscope

Dans mon programme de début d’année pour le weekend du 26, j’avais prévu un triathlon CD à Saintes. Sauf que très rapidement, j’ai vu que je n’arriverai pas à m’entrainer sérieusement en vélo. La météo n’était pas non plus de la partie. Donc fin avril, je me rabats sur le marathon du Futuroscope.

Dans mon esprit, je faisais le marathon en entrainement à 12km/h donc aux alentours de 3h30.

Début de semaine je découvre dans la presse que les frères Dilmi seraient meneurs d’allures : 3h pour Ludovic et 3h15 pour Christian.

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Chouette, je vais partir en 3h15 comme cela je pourrai discuter avec Christian de ses championnats du monde de 24h et de sa future participation au raid du golfe du Morbihan.

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Ce fut chose faite lors du premier ½ marathon que nous passâmes en 1h37. Suite au ravitaillement de la mi-course, je me suis retrouvé en avance sur le groupe de 3h15 avec un concurrent. Je me décide alors à faire un deuxième semi-marathon plus rapide (négative split). J’ai ainsi remonté nombre de concurrents et effectué le deuxième ½ marathon en 1h32.

Je réalise 3h09 au marathon. Pour une séance d’entrainement, c’était un peu rapide mais malgré tout j'ai eu de bonnes sensations.

Maintenant le prochain objectif, c’est le grand raid du Morbihan fin juin.

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mardi, mai 14 2013

100 km de Vendée

L’avant course

Passage à Chavagnes pour récupérer le dossard dans l'après midi sur la route vers Nantes.

Retour vers 21h30 avec mon épouse, après avoir diné copieusement dans la famille. Une inquiétude tout à coup, le départ c'est bien 5h ??

Visite du site pour trouver l'info : rien. Finalement nous demandons à une bénévole qui nous confirme l'heure de départ. (Si nous avions regardé dans le sac qui nous avait été donné lors de la remise du dossard nous aurions trouvé toutes les réponses à nos questions ....)

Retour au véhicule, garé dans la prairie à 50m du départ, pour une nuit très courte.

Réveil à 4h, puisque je n'ai rien préparé la veille. Il y a urgence : déjeuner, s'habiller, remplir les gourdes, etc...

Sur la ligne de départ, je rencontre Lionel le futur vainqueur, avec qui j'étais en formation 2ième degré hors stade à Andrézieux.

3 minutes avant le départ, ma femme me fait remarquer que je n'ai pas de deuxième dossard. Oups !!!

Erreur vite réparée, puis le coup de pistolet nous libère.

La Course

Il fait nuit noire, la température est fraiche et l'ambiance est humide. Pas encore trop de vent.

Je démarre doucement derrière une féminine qui, j'en suis surpris, est accompagnée d'un cycliste (proscrit au 1er tour) tous feux éclairés. Moi qui aime bien courir dans l'obscurité, je suis servi. Une première pause technique me permettra de me retrouver tout seul dans la traversée de la forêt. Je rattrape cette même féminine quelques centaines de mètres plus loin après une pause pour elle aussi. Je la laisse filer ensuite. Il me semble qu'elle va trop vite pour moi. (C’est la future gagnante de l'épreuve). Je rattrape ensuite deux concurrents avec qui je vais faire le yoyo pendant 1 tour. En effet à chaque fois que je les rattrape, il me faut effectuer une pause pour satisfaire un petit besoin. (6 fois dans les 2 premières heures ....!!.).

Passage du premier tour en 1h 32' 24" soit 11,1 km/h. Je me débarrasse de ma frontale ainsi que de ma ceinture porte-bidons mais je garde le coupe vent car il fait encore bien frais. D’ailleurs mon épouse en vélo n'arrive pas à se réchauffer.

Le début de la boucle est la partie la plus désagréable du circuit, cela se confirmera aux fils des tours. Heureusement, la traversée de la forêt me redonne du baume au cœur et je m'oblige à relancer dans cette partie.

Passage du deuxième tour en 1h 28' 03", ma moyenne passant elle à 11,2 km/h.

Lors de la troisième boucle, une grosse averse m'oblige à reprendre le coupe vent que j'avais abandonné. Ce petit jeu continuera encore pendant 2 tours.

Passage du troisième tour en 1h 25' 33" ma moyenne passant à 11,3 km/h.

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Mon épouse me fait remarquer que je ne me suis pas encore alimenté en dehors de quelques TUCs. Je commence d'ailleurs à en subir les effets et je suis obligé de lever le pied.

Passage du quatrième tour en 1h 32' 40" ma moyenne redescend à 11,2 km/h.

Ce que j'ai mangé lors du tour précédent me fait un peu d'effet et les sensations reviennent. Le premier me rattrape dans le premier tiers de la boucle. Je ne serai pas rattrapé par le second.

Passage du cinquième tour en 1h 30' 11" ma moyenne reste à 11,2 km/h.

2 concurrents me doublent dans le début de cette dernière boucle, mais je n'ai plus la force de m'accrocher. Ils finiront tous les 2 sous la barre des 9 heures. Je termine doucement l'épreuve, en ayant encore la possibilité de sprinter pour franchir la ligne.

Dernier tour en 1h 37' 40" ma moyenne passant à moins de 11 km/h pour un temps total de 9h 06' 31".

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L'après course

Une fois la ligne franchie, je suis satisfait : j'ai pu courir pendant toute l'épreuve sans jamais avoir besoin de marcher. Je fais un temps à moins de 15 minutes de ma meilleure performance, alors que j'avais plus de 60 km dans les jambes du début de la semaine. Il faut juste être plus rigoureux dans ma façon de gérer l'alimentation, afin de ne pas subir ce coup de moins bien au bout de quelques heures de course.

jeudi, janvier 3 2013

Calendrier courses 2013

Voici un prévisionnel de mes courses pour l'année 2013.

Date Nom Lieu Type Distance Commentaires

13-janv Départementaux Cross Smarves 86 Cross 8.3

27-janv Régionaux Cross Cerizay 79 Cross 8.6

17-févr inter-région Cross Mondoubleau 41 Cross 9.3 si qualif

24-févr Trail du Val d’Egray Champdeniers 79 Trail 26 si non qualif

10-mars les chemins des cloitres Lencloitre 86 Trail 36

07-avr les foulées loudunaises Loudun 86 route 10

21-avr les foulées de nieul l'espoir Nieul l'espoir 86 route 7.5 1er manche challenge Jean Lebon

11-mai 100km de vendée Chavagnes en pailliers 85 route 100

26-mai Triathlon de la Saintonge Romane Saintes 17 Tri M

16-juin les foulées de Vernon Vernon 86 route 7.5 2ième manche challenge Jean Lebon

28-juin Grand Raid Golfe du Morbihan Vannes 56 Trail 177

06-juil Trail du bout du monde Plouzané 29 Trail 37

13-août Trans Gaule Roscoff 22 route 1190

14-sept 24h st maixent St Maixent 79 route ? si en forme

05-oct 24h Quai de Chers Vierzon 18 route ? l'un

27-oct l'échappée belle St Maurice 86 route 7.5 3ième manche challenge Jean Lebon

09-nov 24h Aulnat Aulnat 63 route ? ou l'autre

D'autres courses peuvent bien sûr se greffer sur ce calendrier prévisionnel.

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vendredi, décembre 21 2012

Contrôle anti dopage à l'Ultra Marin Raid du Golfe en juin 2012

VO2

Yanoo

Finalement sans la triche, j'aurai été 3iéme et donc sur le podium ......

mardi, novembre 27 2012

Inscription Ultra Marin 2013

Dans le cadre de ma préparation pour la Trans'Gaule 2013, je me suis inscrit à l'ultra marin 2013. J'espère que la forme sera au rendez-vous pour faire aussi bien que cette année 22h06.

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mercredi, octobre 31 2012

l'échappée belle 2012 - Challenge Jean Lebon

Cette année avec le reste de la famille nous avions décidé de participer au challenge Jean Lebon. C'est-à-dire 3 courses réparties sur l’année (Nieul l’espoir, Vernon et St Maurice la Clouère) et sur la distance de 7,5 km.

Seuls les 2 plus âgés de mes enfants pouvaient participer, mon épouse blessée ayant été obligée de déclarer forfait.

Lors de la première course nous nous étions tous retrouvés sur le podium de nos catégories respectives. (2 V1, 1 JM et 1 CF).

A l’issue de la deuxième course, ma fille en voyage n’ayant pu défendre sa place, nous étions toujours sur le podium du challenge mon fils et moi (deuxième dans nos catégories).

Restait donc à réaliser la dernière manche ce weekend à St Maurice. Toute la famille était présente. Et tout le monde a fait les 7,5 km avec ou sans dossard (même la benjamine).

Mon fils et moi avons gardé notre deuxième place sur le podium du challenge malgré des performances en retrait par rapport aux courses précédentes (manque d’entrainement pour mon fils et reste de 24h pour ma part). Ma fille a confirmé sa grande forme en terminant première cadette et en améliorant son temps (dommage qu’elle ait été absente à la deuxième course du challenge).

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dimanche, octobre 28 2012

24H du Quai du Cher – Vierzon

Un article dans la nouvelle république le jeudi 25 octobre 2012. __www.lanouvellerepublique.fr_Vienne_Sport_Courses-a-Pied_.pdf

mardi, octobre 23 2012

24H du Quai du Cher – Vierzon

Un petit lien vers une vidéo afin que vous puissiez ressentir l'ambiance de la course.

Ici

mardi, octobre 9 2012

24H du Quai du Cher – Vierzon – support Chpt de France 2012

Préambule

Cette deuxième tentative sur le double tour d'horloge était mon objectif principal de l'année 2012, et est une étape importante dans mon parcours d'ultra-marathonien, notamment en vue de la Trans’Gaule.

Veille de la course

Départ de la maison en toute fin d'après midi, après avoir salué mes enfants, la « petite », et les grands de retour pour le week-end (une interne en lycée, un étudiant expatrié), et nous roulons ensuite vers Vierzon avec mon épouse. Nous ne traînons pas trop en route et arrivons à l'hôtel avant 21H. Nous dinons rapidement dans la chambre de la salade de pates confectionnée l’après midi et extinction des feux vers 22h30. Je m'endors assez facilement, et passe une bonne nuit malgré la piètre qualité de la chambre d’hôtel.

Avant la course

Réveil vers 8h. Nous descendons à la cafétéria pour le petit déjeuner. Nous sommes immédiatement dans la course. En effet bon nombre de coureusr ont eux aussi choisi cet hôtel. Puis nous faisons le court trajet vers le Parc des Expositions, en suivant l’un des concurrents présents dans l’hôtel. Nous récupérons le dossard et recherchons dans l’alignement des tables la zone qui nous a été attribuée. (Coté droit environ 75m après l’entré dans le hall). Nous sortons tout notre barda de la voiture et nous nous installons tranquillement à la table de ravitaillement. Il est 9h45. Je briefe mon épouse sur mon ravitaillement. Comme il fait bon, j'opte pour une tenue légère. Je « noke » quelques points de frottement sans plus, et je prends le temps de bien positionner les chaussettes et de ne pas trop serrer les lacets. Nous apprenons que la longueur précise d'un tour est de 1028 mètres et que le départ se fera devant l’hôtel de ville à une distance d’environ 950m. A 10h30 après rassemblement et passage sous le portique lecteur de puce, nous nous rendons en convoi vers la mairie, où le départ est donné par le député-maire de Vierzon à 11h précise. Nous sommes annoncés à 157 concurrents partants.

1ère - 6ème heure

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Immédiatement, ça part très vite devant, pourtant je suis pile dans mon allure de course: 10,3/10,4 km/h et 125 de FC. Je profite de ces premiers tours pour prendre mes marques et étudier le circuit. Le ravitaillement se met en place. Pendant ces premières heures je tourne à la menthe et au TUC. Par contre, j'ai quelques légères tensions musculaires dans les jambes. Je ne veux pas m'inquiéter car je connais ces sensations : il faut juste laisser le temps à l'organisme de trouver l'équilibre. Malgré tout j’y pense. Depuis le début, ma fréquence cardiaque monte régulièrement pour dépasser les 70% FCM, ce que je ne m’explique pas ma vitesse ne bougeant pas. De plus, je n’ai pas de bonne sensation dans les jambes.

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7ème heure- 12ème heure

C’est le début d’une période où je ne suis plus vraiment dedans. Et surtout j’ai une sensation de fatigue alors que nous ne sommes qu’au ¼ de la course. J'insiste pendant plusieurs heures avec des arrêts plus ou moins longs pour me poser et boire. Mais l'envie n’est plus là, j’en ai marre de tourner avec la pluie (qui a débuté vers la 7ème heure), un peu mal à la tête, toujours la fatigue anormale à ce stade de la course, et surtout plus aucun plaisir. À 10h30, je décide de jeter l’éponge. En arrivant au stand, je fais signe à mon épouse que j’abandonne. C’était sans compter Emmanuel Fontaine, qui me tombe sur le râble et m’oblige à repartir.

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12ème heure – 24ème heure

Je ne sais comment mais l’intervention d’Emmanuel m’a fouetté les sens et je repars. Après quelques tours, l’absorption de café et l’écoute de mon MP3, je retrouve un petit rythme que je vais tenir jusqu’à la 23ème heure, (450m de marche + 2,55 km de course à 8,5 km/h soit environ 8 tours à l’heure). Après avoir refait les calculs de nombreuses fois dans ma tête, si je maintiens ce rythme ; j’atteindrai mes premiers objectifs qui étaient de dépasser 200 km puis de battre mon record à 201. A la 23ième heure, c’est chose faite. La fin est moins glorieuse alors que tout le monde est sur la piste et reprend de la vitesse, moi c’est l’inverse. Je marche de plus en plus et j’ai bien du mal à courir à plus de 8km/h et ceci malgré les encouragements de mon épouse. Seul les 5 dernières minutes arriveront à me motiver pour franchir la barre des 210km soit 210.731 exactement.

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Epilogue

Je n'ai pas encore pris suffisamment de recul par rapport à ce 24 heures. Mais une chose est sûre, c'est que j’ai été chercher très loin cette performance, plus que sur aucune autres courses.

dimanche, septembre 9 2012

Triath'long côte de Beauté - Royan

Pour donner un sens à ma saison de triathlon, je m’étais fixé l’objectif de participer au triath’long Côte de Beauté à Royan le 8 septembre, soit 1900m de natation, 94km de vélo et un semi-marathon de course à pied.

Samedi 8 septembre était donc le jour J. La météo était idéale, pas de vent, par contre une température chaude était annoncée.

Arrivé à Royan un peu trop tôt, sans doute par peur de rater quelque chose, je récupérais mon dossard puis préparais mon matériel et le coureur avant de m’installer dans le parc vélo.

A 10h, briefing de tous les concurrents, puis nous nous rendons sur la ligne de départ sur la plage. Le « top » est donné à 10h30.

Les premières longueurs de natation se font dans la bousculade et les chocs et puis chacun prend sa place. Je suis bien.

A la sortie de l’eau, je ne pense pas avoir trop fait d’effort pour la suite. A mon arrivée dans le parc vélo, je devine que ma prestation en natation a été honorable car il y a peu de concurrents déjà parti. (70ième sur la partie natation)

Je prends un peu de temps dans la transition et puis c’est le départ pour 3 boucles de vélo. La première permet de découvrir le circuit et son dénivelé. Elle se passe très bien, trop bien, trop vite. Je vais peu à peu m’en apercevoir en voyant ma moyenne chuter et des dizaines de concurrents me doubler. J’arrive malgré tout à maintenir ma moyenne au dessus de 30km/h au bout de la 3ième boucle. (278ième sur la partie vélo).

Puis démarre la course à pied, le soleil est au zénith et il fait plus de 30° à l’ombre. Les zones sur chemin blanc et sur le sable de la plage sont particulièrement désagréables. Heureusement les ravitaillements sont nombreux et conséquent. Ils me permettent de terminer le semi-marathon en 1h45 (83ième sur la partie course à pied).

Je finis le triathlon 129ième avec un temps de 5h 26’ 20 ‘’.

Au bilan, pour mon premier triathlon longue distance, le résultat que j’ai obtenu me satisfait pleinement. Je suis bien conscient que pour progresser il faudrait que j’améliore la partie vélo. Est ce vraiment mon objectif ? Non, puisque la natation et le vélo sont pour moi une autre façon de faire de l’endurance sans traumatisme pour l’organisme (sports portés). tri.jpg