Pour cette deuxième partie d’année 2014, je m’étais fixé pour objectif un 48 heures. logo_24h_et_48_heures_JP.jpg

Pourquoi me direz-vous ? Je répondrai : juste pour voir !

Afin de préparer au mieux cette épreuve après mon échec du Golf en juin, j’avais effectué une coupure en juillet, annulé le triathlon longue distance de début septembre et repris sérieusement l’entrainement en aout. La préparation s’était déroulée idéalement jusqu’à mi-septembre où une douleur au genou droit m’avait contraint à couper plutôt que prévu.

Enfin la date fatidique était arrivée, et j’arrivai sur site le jeudi soir. Mauvaise surprise, le parcours avait été changé. Il était encore plus sinueux que prévu. Nous ne quittions pas la piste ou ses abords. Autant dire que les demi-tours sur place étaient peu propices à la performance.

Malgré tout, le vendredi à 10h nous sommes tous au départ pour une journée radieuse voire très chaude.

Je suis pour l’instant sans accompagnateur. J’ai donc tout préparé sur ma table.SAM_2233.JPG Les premières heures sont faciles à une allure légèrement inférieure à 10 km/h. La température monte et je décide de me ravitailler tous les 2 tours au lieu de 3 (1 tour = 1100m). Vers la 5éme heures, je suis 2ième au classement.

Vers 19h, mon épouse et ma fille arrivent sur le circuit pour assurer mon ravitaillement. J’ai maintenant pris la tête de la course.

Je passe le 100km en 10h35, plus lentement que Nathalie à Theillay en août.

Je suis largement en avance sur le tableau de marche que je me suis fixé. Pourtant je garde le rythme. C’est-à-dire ravito tous les 2 tours, arrêt de 5’ tous les 9 tours (soit 9.9km) et 25m de marche à chaque sortie des stands.SAM_2254.JPG

A minuit, je décide d’aller me coucher dans le gymnase attenant (1h). Cet arrêt je l’avais prévu plus tard mais j’ai beaucoup d’avance. À mon retour, je redémarre avec le concours de Nathalie qui m’accompagne pendant 10km. Malgré l’arrêt, je n’ai pas perdu ma première place face à Gérard H.

Au matin, les coureurs des 24h arrivent. Je reconnais Guillaume qui m’encourage. A 10h ils démarrent leur épreuve. J’en suis alors à 193,5 km.

Le moral n’est plus là : savoir qu’il y a encore 24h à tourner avec une nuit ne m’emplit pas de joie.

Je poursuis pourtant mon effort sur le même rythme 2T, 9T, avec un temps d’arrêt plus ou moins long maintenant.SAM_2237.JPG

A 19h le samedi, la pluie tombe et inonde la piste. Je décide de diner et d’aller dormir 1h dans mon véhicule à l’extérieur du stade. Cela me fait un bien fou et je repars de plus belle avec Nathalie.

Je suis toujours premier mais Gérard me reprend des tours au fur et à mesure des arrêts, que lui ne fait pas. Il ne dormira pas des 48heures !

Vers 2h du matin, je manque de lucidité en pénétrant dans le gymnase et percute avec ma tête le haut de l’issue de secours qui sert d’entrée. Je suis sonné et cela pisse le sang. Intervention du médecin qu’il faut réveiller puis je repars avec Nathalie. J’ai perdu la première place. Je vais faire l’effort de rattraper mon retard sur Gérard. Cela d’autant plus facilement qu’il est au bout du rouleau. Il ne fait plus que marcher.

Vers 6h, j’atteints mon première objectif : 300km. Je poursuis afin d’atteindre le second, plus de 330 km soit 300 tours. Il est atteint vers 9h30. Je finis alors en marchant avec Gérard, pendant que les circadiens sont en pleine « bourre ».SAM_2258.JPG Guillaume est aux anges. Il a largement dépassé ses objectifs (+ 216km).

Enfin le coup de sifflet, nous libère. Résultat 334,531 kmSAM_2265.JPG

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Au terme de cette aventure que puis-je conclure ? Que je ne regrette pas d’avoir participé à cette épreuve d’autant que j’ai atteint mon objectif. Maintenant il faut reconnaitre que l’intérêt est très relatif. Je ne pense pas réitérer ce style d’épreuve. Je me contenterai de 24h qui me semblent un format plus « sympathique ».

Lundi matin, retour au travail, je traine un peu les jambes et je le sens, je suis épuisé. Il va falloir du temps pour se remettre de cette course.