Après une première édition réussie en 2013, l’Intégrale des Causses ouvre avec l’Endurance Trail le week-end des Templiers. Jean Claude et Jean avaient participé à cette première édition et nous en avait loué les qualités. Ce trail reste intimiste, le nombre de participants étant limité. Nous nous étions donc inscrits Nathalie et moi dès l’ouverture en décembre.

Jeudi 23 novembre, départ 11h après avoir récupéré notre fille suite à son opération des dents de sagesses. Que la route est longue jusqu’à Millau…

Nous arrivons à destination vers 17h30 et nous retrouvons les autres belligérants du week-end : Jean-Claude, Catherine, Jean et Françoise. Préparation des sacs puis diner et direction dodo.

Un réveil à 5h, petit déjeuner puis direction le départ de la course, à Mostuéjouls, 25mn au nord-est de Millau.

Le départ est donné à 7h du village de Mostuéjouls au pied du Causse du Sauveterre. J’ai décidé du fait de mon manque total de préparation de rester avec Nathalie.

Nous partons tranquillement avec les 350 participants. Premier bouchon au bout d’1km. Inquiétude… mais heureusement ce sera le seul de la journée.

Le jour se lève alors que nous montons sur la première corniche. C’est magnifique et tout va bien sauf que je sens bien que les jambes ne sont pas au top (je n’ai vraiment pas récupéré du 48h d’il y a 3 semaines).

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La descente en direction du premier ravitaillement est agréable, descendue tout du long sur un bon rythme pour Nathalie.

On entre dans le ravitaillement du Rozier, Nathalie prend le temps de boire et nous repartons. Vient ensuite une piste longeant la rivière la Jonte avant de commencer la montée sur le causse en passant par le cirque de Madasse. Je me suis arrêté pour un besoin naturel et je vais mettre beaucoup de temps à reprendre Nathalie.

Les jambes sont au rendez-vous et les relances sur le Causse Noir sont agréables. Nous arrivons au ravitaillement de Saint André de Vezines au km 25. Nous rencontrons Sandrine qui attend Emmanuel son mari.

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Nous prenons le temps de manger et de refaire les pleins. Nous repartons pour le prochain ravito La Roque Sainte Marguerite, km 35.

Mais pour Nathalie cela ne va plus. Elle ne peut plus courir dans les descentes (douleur dans les cuisses). J’essaie de la motiver mais cela semble inefficace d’autant plus que les concurrents que nous avions doublés précédemment nous rattrapent comme des balles.

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Arrivé dans la descente de La Roque, elle m’annonce qu’elle va abandonner au ravitaillement et m’incite à partir. Je fais donc la fin de la descente en solo et à grande vitesse. Je redouble les concurrents avant de rencontrer Ethel et de lui annoncer que sa mère risque d’abandonner. Je lui demande donc de l’encourager.

Je ne reste que quelques instants au ravitaillement.

Dès la traversée de la Dourbie, à la sortie du village arrive une montée raide dans le bois. Puis le parcours est plus calme vers Pierrefiche. Viennent ensuite le plateau du Larzac, sa Corniche et la longue descente vers Massebiau. Les jambes sont raides mais je cours toujours.

Au village, un point d’eau permet de refaire le plein. Heureusement, car maintenant il fait chaud et la montée vers Le Cade va être terrible (3,5 km/h). Des crampes m’arrêtent à quelques encablures du ravitaillement. Puis je repars pour atteindre le bâtiment très joli dans lequel je prends le temps de m’arrêter 5 mn et reprendre une dernière fois à boire.

Une légère côte entièrement courue et me voilà au-dessus de Millau, au Pouncho d'Agast où je retrouve un concurrent de Couhé !

Je décide de m’accrocher, je me lance à vive allure dans la descente et à travers la grotte du hibou puis les 2 derniers kilomètres où je retrouve Ethel. Je franchis l’arche en moins de 10h et dans les 100.

De plus ma fille m’annonce que Nathalie a décidé de poursuivre et quelle est toujours en course.

Pour moi c’est donc fini. J’ai les jambes dures comme du bois et je vais mettre plus de 4 jours à récupérer un peu de souplesse. Malgré tout le bilan est positif. La course était magnifique avec une météo exceptionnelle. Un bon week end donc….

Jean, Jean-Claude et Catherine finiront aussi contents de leur course.

Bilan positif ??? Vu de mon côté (Nathalie), ce n’est pas évident !

Je savais avant de prendre le départ que mon manque de technique dans les descentes et mon manque de préparation musculaire pour les cuisses n’allaient pas me rendre la course facile. J’avais vu juste … mais je ne pensais pas à ce point là. La course s’est arrêtée pour moi aux alentours de 30 km. Le reste n’a été qu’une randonnée. Je n’aime pas avoir un dossard pour faire de la randonnée. Je n’aime pas mettre 25 minutes au kilomètre, comme ça a été le cas dans la dernière descente. Je n’aime pas passer de la 166ème place (ravito de St André) à la 256ème place à l’arrivée (256, c’était aussi mon classement au premier ravito). Je n’aime pas, ne pas pouvoir descendre les escaliers 4 jours après la course ….. mais que les paysages étaient beaux !

C’est d’ailleurs la splendeur du site et le beau temps qui m’ont incité à ne pas abandonner.

Le lendemain, les garçons se sont relayés pour accompagner Françoise sur la Monna Lisa. Pour ma part, j’avais du mal à tout simplement mettre un pied devant l’autre. Le temps était toujours magnifique. Nous avons passé une bonne journée, clôturée par une soirée « aligot-saucisses », et ça, c’était bien !