Pour la troisième fois consécutive j’avais décidé de retourner sur le grand raid du golfe. En effet pour cette 10ième édition, l’organisation avait décidé d’inverser le sens. Cela me semblait être une motivation suffisante.

Nous ne parlerons pas de la préparation mais plutôt de la récupération avant l’épreuve, suite aux 24h de Brive, 4 semaines avant : récupération entachée par une infection qu’il a fallu traiter aux antibiotiques puis une gastro qui m’a vidé les tripes 3 jours avant le départ.

Autant dire que les conditions étaient loin d’être réunies pour performer mais j’étais malgré tout confiant dans le fait de tenir la distance et d’obtenir une place honorable (dans le top 20).

Le voyage se déroule bien nous arrivons assez tôt pour le déjeuner puis nous récupérons le dossard. Je m’installe pour une sieste pendant que Nathalie part pour son footing.

A 16h tout en me préparant, je retrouve Hervé. 16h30 je me rends sur la ligne de départ où je retrouve Gilles mon camarade de club qui m’annonce qu’il faut que je récupère une balise GPS.

Diantre, cela voudrait dire que je fais partie des favoris ! Je retrouve alors auprès de la ligne de départ Christian, Stéphane, Ludovic et Jean François ainsi que Renaud. Quelques minutes avant le départ fictif nous sommes propulsés devant les presque 1000 coureurs qui piaffent d’impatience. Drôle d’impression que de se retrouver devant et difficile de ne pas répondre présent en partant beaucoup plus vite que prévu.

213.jpg

214.jpg

Nous partons en effet très vite, 12,5 km lors de la première heure. J’ai beau me dire qu’il faut ralentir je n’arrive pas à admettre de me faire décrocher du peloton de tête. Pourtant rapidement je sens que les jambes ne répondent pas comme à l’accoutumée.

Lorsque j’arrive à Larmor-Baden (33km), j’ai l’impression d’en avoir fait le double et la difficulté de ce début de parcours n’explique pas tout.

215.jpg

Au passage à Auray (55km), Christophe (Yanoo) m’encourage mais ma grimace en réponse lui montre que je ne suis pas au mieux.

La nuit est maintenant tombée et la montée vers Crach me semble interminable. Je retrouve Nathalie au stade et je lui avoue que cela ne va pas fort et que ma 10ième place n’est qu’une illusion. Je décide de rejoindre Locmariaquer et ensuite de faire le point sur la poursuite de l’épreuve.

Je marche de plus en plus et j’arrive péniblement à l’embarcadère où Nathalie m’attend pour un massage.

Je lui annonce que j’ai décidé d’abandonner mais pas avant Arzon afin de franchir le Goulet en bateau une nouvelle fois. Le responsable du transfert en Zodiac propose alors à Nathalie de faire l’aller-retour dans l’embarcation.

Arrivé à Port-Navalo, je repars en marchant pour atteindre le Gymnase d’Arzon, non sans mettre égaré.

Nathalie me rejoint peu de temps après mon arrivée en ayant fait le tour complet du golfe en voiture. Je rends alors mon dossard, ma balise GPS et téléphone au PC Course pour annoncer mon abandon. Il est 4h du matin. Nous décidons de rejoindre la zone de ravitaillement de Noyalo afin de voir passer les premiers dans quelques temps.

Le premier arrive beaucoup plus vite qu’attendu. Nous le manquons étant encore endormis dans la voiture. Nous ne manquons pas le passage de Ludovic, Christian, Stéphane, ainsi que du premier Belge du Top 10 de l’histoire de la course.

La pluie va alors commencer et cela jusqu’à 15h de l’après-midi. Nous nous rendons ensuite sur la zone d’arrivée au port à Vannes. Nous assisterons ainsi, en compagnie de Thierry et de Hervé et Gilles qui ont eux aussi abandonné, à l’arrivée des concurrents … sauf du premier que nous avons raté car une fois de plus trop rapide par rapport au temps attendu !

Nous pourrons ainsi voir les fautes dans l’organisation de la ligne d’arrivée. Le premier du 36 kilomètres qui arrive dans l’indifférence totale (personne ne l’attendait) même chose pour la première féminine du Grand Raid (à qui l’on fera refranchir la ligne pour la photo). Le troupeau de concurrents du 36 km qui engorge la ligne d’arrivée et de ravitaillement, empêche les concurrents du grand raid qui arrivent exténués de se poser et de se ravitailler.

C’est ainsi que nous assisterons Renaud qui arrive à la limite de ses forces.

Au bilan, cela fait 2 fois que j’essaie de faire de grosses épreuves trop rapprochées, à l’encontre de tous les principes que j’énonce à mes athlètes, et ça se solde par des échecs. Normal ….

La leçon est bien comprise. Afin de préparer au mieux mon deuxième objectif de l’année (48h de Royan) j’ai décidé de déclarer forfait au triathlon longue distance auquel je devais participer 4 semaines plus tôt.